L’illustration d’expériences perceptives humaines à travers l’altération d’espaces construits et picturaux.
"Nous ne pouvons plus faire une distinction absolue entre l'espace et les choses qui l'occupent, ni même entre l'idée pure de l'espace et le spectacle concret qu'il présente à nos sens."  Maurice Merleau Ponty (1945)
Ma pratique de recherche-création se concentre sur la question suivante: Comment puis-je brouiller les attentes du spectateur face aux modes de présentation d’une œuvre tout en développant un discours autour de la perception de et de l'interaction avec l’espace construit et pictural?
En tant qu'artiste, je crois que l'art doit être re-configuré pour s’adapter aux modes transformés de cognition et d'expérience associée à l'ère de sur-stimulation visuelle dans laquelle nous vivons. Ma pratique actuelle s’articule autour d'une approche in situ à l'installation qui matérialise la relation perceptive humaine avec un espace spécifique, tout en dé-codifiant les objets qui le « meublent » et en ré-interprétant les symboles représentatif de ses objets. Mon travail questionne les notions de symbolisme spécifiques à la traduction d’un espace tridimensionnel en deux dimensions et le processus de dé-construction attaché à ce principe de traduction. J'intègre des procédés photographiques et d’estampes avec la sculpture dans des installations qui fonctionnent comme une extension de préoccupations minimalistes tels que la triade spectateur-espace-objet, le rôle de l'artiste et le statut de l’objet d’art. Je crois que l'espace, en particulier l'espace négatif, est non seulement activé par la personne qui en fait l’expérience, mais aussi à travers les objets qui y sont présentés et leurs fonctions assumées.
Mon travail s’intéresse aux fondements du phénomène de la perception : que voyons-nous plutôt que : que savons-nous à propos de ce que nous voyons?  J’explore les moyens par lesquels l’espace existant et les objets ajoutés se joignent pour créer des environnements dans lesquels le spectateur peut se projeter sans toutefois pouvoir s’y associer ou les reconnaitre. J’explore le moment où l’espace n’est ni théorique ni pratique, où le familier et l’inconnu coexistent, où l’oeuvre et son environnement s’inter-définissent.
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Originaire de Amos, en Abitibi, Jennifer Lupien vit et travaille à Montréal où elle a complété une maîtrise en Arts Visuels et médias d’impression en 2016 à l’Université Concordia.  Son travail a été présenté à plusieurs reprises lors d’expositions solos et de groupe à travers la province, incluant, notamment à la galerie Engramme à Québec, au Centre Culturel de Verdun et récemment à la Maison de la Culture Mont-Royal, ainsi que à la galerie Nicolas Robert, La Parisian Laundry et la galerie Lilian Rodriguez. 
Jennifer Lupien lives and works in Montreal where she obtained her Masters of Fine Arts degree in 2016 from Concordia University.  Her works has been shown many times in group and solo exhibitions throughout the province of Quebec and in and around Montreal.  Notably at Galerie Engramme in Quebec city, at the Centre Culturel de Verdun, more recently at the Maison de la Culture Mont-Royal as well as at Galerie Nicolas Robert, Parisian Laundry and Galerie Lilian Rodriguez. 
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Exemplifying human perceptual experiences through unanticipated pictorial and built spaces.
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 “We can no longer draw an absolute distinction between space and the things which occupy it, nor indeed between the pure idea of space and the concrete spectacle it presents to our senses.” Maurice Merleau-Ponty (1945)
My research-creation practice focuses on the following question: How can I challenge the viewer’s expectations around the presentation of an artwork while developing a discourse around -the perception of- and the –interaction with- built and pictorial space?
I am interested in locating the grounds of knowledge in the phenomenon of perception: what do we actually see, rather than what do we know about what we are seeing?  My research interest revolves around the codes and systems of architectural visual language and the creation of virtual (potential) spaces.  It materializes through a site-sensitive approach to installation art that embodies the human perceptual relationship with space while de-codifying the objects that “furnish” it. It questions the notions of symbolism specific to the exhibition space and the traditional conventions of displaying artworks. I integrate photography, printmaking and sculpture in installations that function as an extension of minimalist concerns such as the viewer-space-object triad and the role of the artist. I believe that space, especially negative space, is not only activated by the person experiencing it, but also through the objects present and their assumed functions.
 I look at the conceptual underpinnings of spatial representations, perceptual experience and the production of reality, to explore a type of art that exists on the edge of where the work and the space inter-define one another. I explore the relationship between the perceiver and the perceived, between reality and fiction, between reflection and projection, and think about how a constructed environment (pictorial or sculptural) can create a moment where the experience of a space is neither theoretical or practical; where the familiar and the unknown coexist, where the invisible feels visible, where every element of the room becomes part of the show.